SYNOPSIS
Aux Îles-de-la-Madeleine, on chasse le phoque depuis toujours. Pendant toute une saison de chasse, quatre jeunes définissent leur relation au phoque, au territoire et aux enjeux que leur impose la vie insulaire. Faisant fi des campagnes anti-chasse des groupes animalistes, ils sont confrontés à la présence imprévisible des phoques, aux risques financiers et à la dictature météorologique. Chasseurs de phoques va à la rencontre d’une génération de jeunes Madelinots qui reprennent le flambeau, afin de retrouver leur fierté et se réapproprier leur droit de chasser.
“Il faut que tu acceptes ce que la mer te donne.”
CONTEXTE ET NOTE DE PRODUCTION
Un dessin animé que j’aimais dans mon enfance m’a toujours convaincu qu’il était inacceptable de tuer des animaux. Bibifoc, une production française, puis américaine par la suite, nous proposait de suivre un jeune Allochtone et une jeune Inuite, curieusement en Antarctique, et qui allaient à la défense des phoques contre les méchants chasseurs sans scrupules. J’aimais beaucoup ce dessin animé et je chantonnais régulièrement le thème musical interprété par Marie Dauphin. Pendant des années, j’étais devenu le fruit de la désinformation.
Plus tard, j’ai découvert les Îles-de-la-Madeleine en y travaillant comme guide de kayak de mer. J’ai été rapidement attiré par le travail des pêcheurs, et j’ai commencé à photographier et documenter la réalité de ces hommes dans la vastitude et la puissance des mers. C’est à ce moment que l’existence de la chasse au phoque m’a été véritablement dévoilée dans toute sa vérité, et du point de vue des Madelinots. Et le plus important, sans le filtre des campagnes anti-chasse ou des faux arguments des groupes animalistes, souvent campés dans les grandes villes éloignées des réalités des villages côtiers.
Mon ami et collègue photographe Yoanis Menge, s’est installé aux Îles et y a fondé une famille. Il a documenté la chasse sur plusieurs années, questionnant l’iconographie entourant cette activité. La majorité des images existantes viennent des groupes animalistes, et cherchent à illustrer l’abattage, les animaux morts et le sang rouge sur la neige blanche. Yoanis était donc un personnage incontournable, incarnant ma vision de réalisateur.
La confiance des chasseurs envers les photographes et cinéastes a été fortement ébranlée au cours des dernières décennies. Beaucoup ont fait croire qu’ils étaient favorables à la cause des chasseurs, alors qu’ils vendaient leurs images aux groupes animalistes par la suite.
Pendant l’écriture et la recherche, j’ai fait la connaissance de Jonathan et son frère Mathieu, et heureusement pour moi, la communauté des chasseurs des Îles ont cru en moi, et à ma volonté de raconter cette saison de chasse.
- Nicolas Lévesque, réalisateur
PERSONNAGES

Yoanis commence à documenter la chasse aux phoques en 2012. S’étant complètement intégré dans le mode de vie insulaire, il est devenu chasseur lui-même et participe activement à l’occupation responsable du territoire. Sa présence rassemble les autres personnages du film à travers sa recherche d’images, et dans sa propre transmission de la chasse auprès de ses amis et ses enfants.

Jonathan, 22 ans, est chasseur et pêcheur. Avec son frère Mathieu, ils prennent la relève de leur père Bertrand, et deviennent à leur tour pêcheurs propriétaires. Fiers Madelinots, ils se sont accrochés très jeunes à leur destin : aller en mer et y chercher de quoi vivre.

Boucher et chasseur avant-gardiste depuis 40 ans, Réjean passe son temps à développer le produit du phoque. Il a subi plusieurs fois les foudres des groupes animalistes et le désengagement des gouvernements face à ses efforts pour diversifier les produits du phoque. C’est grâce à lui si une économie de la viande de phoque est existante dans l’archipel. À l’affût des manières de la vendre, de la transformer et de promouvoir ses qualités, cet homme généreux partage toutes ses connaissances avec les jeunes qui cherchent à se définir en tant que Madelinots, debouts et fiers.

Jacques est un jeune chef de 27 ans. Après avoir quitté les îles pendant cinq ans pour les études, il est de retour aux sources et rêve de faire de la viande de phoque une gastronomie en demande. Sa conscience du transport des aliments et son désir de faire une cuisine identitaire Madelinienne de produits de proximité le pousse à faire des recherches avec la carcasse complète de l’animal. Ce qu’il veut c’est honorer et diversifier le plus possible cette ressource renouvelable et abondante.

Nicolas Lévesque | Réalisateur
Nicolas Lévesque est photographe et cinéaste. Ses images font l’objet d’expositions et de projets d’éditions primés tel que LUTTE (Éditions la Peuplade) et Derniers Souverains (Éditions Poètes de Brousse). Boursier de Téléfilm Canada, de la SODEC et du CALQ, son court métrage In guns we trust a été sacré meilleur court métrage au Festival International du Film de Toronto en 2013, de même qu’Entrevue avec un homme libre, en 2015. Depuis 2011, Il collabore régulièrement avec Télé-Québec, l’ONF, TV5, RDI et Radio-Canada, dans la production de documentaires destinés à la télévision. En tant que scénariste et réalisateur, Chasseurs de phoques est son premier film.
(Crédit : Sophie Gagnon – Canopée)
une production MC2 COMMUNICATION MÉDIA
Production
Jean-Simon Chartier
Montage
Natacha Dufaux
Post-production image
Mathieu Marano
Conception sonore
Olivier Calvert
Maxime Pouliot
Mix sonore
Sylvain Brassard
Musique
Jp le Pad Tremblay
Madeleine Bouchard
Pascal Beaulieu
François Harvey
Jean-Christophe Séguin
Images additionnelles
Yoanis Menge
Nicolas Longpré
GALLERIE DE PHOTOS







